mercredi 30 avril 2014

LIVRE PUBLIC DE MICHEL L'ENDORMEUR


vendredi 26 novembre 2010

démarrage du blog

En juillet 1962, je me retrouvai  soldat dans le 3ème bataillon de tirailleurs algériens, caserné dans la citadelle d'Ajaccio .
Fatigué dés la 1ère longue marche, je me rendis à l'infirmerie.
C'était une petite infirmerie, où il y avait peu de malades et point de maladies graves. 
Nous passions notre temps à jouer aux cartes et à nous dorer la pilule , allongés 
au soleil sur  le large rempart.

De temps en temps, j'endormais des soldats.
Je vais vous conter cela dans le désordre, car cela fait déjà 48 ans et les souvenirs,
 eux-aussi, remontent aussi en désordre.
Cela composera à chaque fois une petite aventure de mon blog.

Si vous vous reconnaissez ou me reconnaissez, n'hésitez pas à vous faire reconnaître
 ou à intervenir, ne serait ce que pour améliorer l'exactitude de ces souvenirs lointains
 ou corriger l'orthographe des noms écorchés.

Je raconterai aussi les endormissements à L'Ardoise, 41 ème compagnie de camp en 1963.

De temps à autre, j'essaierai de vous fournir, sur des pages dédiées du blog,  quelques détails techniques 
aux sujets de la suggestion, l'autosuggestion, l'hypnose ... et peut-être leurs limites .


 





Le but de ce blog est  de narrer de courtes anecdotes, des petits témoignages, des expériences drôles, 
et peut-être de faire appel à ceux qui les ont vécu(e)s .




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dimanche 28 novembre 2010





Dans la petite infirmerie, un jour j'endormis Gilbert Vr. . en lui
donnant un "ordre": à 16 heures le lendemain, il devait lever les bras en l'air .

Dés  le début de l'après-midi d'août 1962, nous étions dans l'attente de ce qui allait se passer
et là, peu avant 16h, arrive un gradé, le caporal "Le Fl..":
 Gilbert Vr. reçoit son ordre de l'accompagner dans une chambrée(1) à l'autre bout de la caserne !

Oh la la! Jusqu'à présent  les expériences se limitaient géographiquement à la petite enceinte de l'infirmerie et avait pour spectateurs, le cercle restreint des malades et des infirmiers ,(au total peut-être 6-7 personnes).

Donc Gilbert Vr. allait quitter l'espace de l'infirmerie, marcher 50 mêtres à travers la citadelle, monter les étages pour gagner sa chambrée, toujours accompagné de son gradé. Qu'allait il arriver,quand brusquement il allait , sans raison ,  lever et rester les bras en l'air sous les yeux de ce gradé ?

Je demandai l'autorisation de me joindre à eux.
Nous traversâmes la cour de la citadelle, gravîmes les escaliers, sans encombre. Arrivés à l'étage, nous nous retrouvâmes  devant son armoire.

Gilbert Vr. commence son paquetage.
A 16 heures , il se met à lever  les bras . et ... à les garder en l'air .
 Je ne sais plus pour quelle durée de lever ses bras,  je lui avais "ordonnée" la veille au soir. Toujours est-il que je m'arrangeai pour qu'il les baissât assez vite.


J'expliquai quand même la situation au caporal "Le Flo..."  .
Quelques jours plus tard, Le Flo. fut  volontaire pour être endormi à son tour .(2)





A chaque fois, je vais essayer de produire quelques détails physiques pour aider à raviver les souvenirs des participants et que, peut-être, acteurs ou spectateurs ils précisent les miens. 
"Gilbert Vr..." avait une petite moustache, et était originaire du nord ouest
Le caporal "Le Fl.." . était originaire de Bretagne. (2) Récit  "Hypnose express" .



(1) chambrée : dortoir de soldats , chacun y a un lit et une armoire
paquetage : effets du militaire



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mardi 30 novembre 2010

Hypofixe

Je raconte donc en désordre...
En l'année 1963, au camp de l'Ardoise (près de Laudun), j'endormis en public des soldats dont le soldat "Via..." .

Las ! Le soldat "Vian.." était secrétaire au bureau du train(1) et on était en plein après-midi, son chef ne fut pas content de son absence de ce bureau des missions des chauffeurs du camp..
Ce chef fit un rapport et me punit de 8 jours de consigne pour le motif suivant :
"fait de l'hypofixe sur ses camarades pendant les heures de travail".






Le chef était le sergent chef Sziegler (?),
son supérieur l'adjudant Courreges (?) commandait le détachement du train.

Le secrétaire du capitaine de la 41éme compagnie de camp était le soldat Puerta. Il riait en répétant "je n'ai jamais vu cela" quand il enregistra le rapport et me demanda s'il pouvait en conserver le papier.

La Cie était commandée par le capitaine Teste.

Ce fut sans doute la première et la seule punition de l'armée française  pour le motif :
 "fait de l'hypofixe sur ses camarades pendant les heures de travail" .



(1)Dans le vocabulaire militaire, le train désigne une unité spécialisée dans la logistique, le transport (camions...) . Les véhicules faisaient les navettes avec les gares d'Orange et d'Avignon
consigne: on ne quitte pas le cantonnement pendant 8 jours



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lundi 6 décembre 2010

 2 suggestions

Au cours de l'hiver 1963, au camp de l'Ardoise...

Un mot sur le lieu et le temps.D'abord, il faisait froid. Cette fois-ci, c'était en soirée.Ce n'était pas pendant les heures de travail.
En semaine, il y avait avait peu de distractions.
Imaginez maintenant une grande salle encombrée d'armoires métalliques, de lits superposés,et  au centre des allées, de grandes tables,des bancs et des chaises.


Ce soir-là, j'endormis donc coup sur coup,  devant une quinzaine de soldats, 2 militaires.
Tous deux étaient des chauffeurs du train ; le fait qu'ils étaient conducteurs de camions et que beaucoup de spectateurs l'étaient aussi, ajouta à ce qui allait suivre,
 l'hilarité générale, des pintes de rires ...



Je fis d'abord grimper sur une table un des 2 endormis, Bernard Ren... ;
on  installa une chaise sur cette grande table.
 Bernard Ren... s'y assit et... se mit à conduire son camion.
Sur son perchoir, ses gestes reflétaient toute la bonne conduite du conducteur appliqué: en l'air, ses bras tournaient le volant, ses pieds appuyaient alternativement sur les pédales d'accélérateur et du frein.et surtout il activait souvent le levier de vitesses ...


Eh! ça riait, et on riait...


Dans autre coin de la pièce,  près de la porte se tenait un grand gaillard 
qui caressait une chaussure :
 en réalité, c'était une vieille dame, le soldat "Aguer...", le second endormi,qui tenait précieusement son chat entre ses bras.

Pendant que Bernard Ren..  continuait sa route, le soldat "Aguer..." nous parla de son chat avec tendresse.





Las! ce qui suivit fut horrible! A un moment, la vieille dame lâcha le chat et ce qui devait arriver arriva: le camion de "Bernard Reyn.." écrasa le chat. 
"Bernard Reyn.." s'arrêta, sauta de son camion et alla consoler la vieille dame qui avait relevé dans ses bras ce qui restait du chat :
"Ne pleurez pas, ma petite dame, des chats y en a, vous en aurez un autre, ma petite dame, ... " 





Bernard Ren... était originaire d'un petit village de la Mayenne.
Le soldat "Aguer..." habitait à Lyon.



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vendredi 10 décembre 2010

La neige vient me faire songer à de petits changements climatiques :





Au cours de l'hiver 1963, au camp de l'Ardoise...

Un mot sur le lieu et le temps.D'abord, il faisait froid dehors.A l'intérieur, dans la salle, il ne faisait pas très chaud.
J'endormis le soldat "Grec...". , qui portait un manteau.
Je le convainquis qu'il faisait très chaud,  et, aussitôt il retira  son manteau, son pull(?) et retroussa les manches de sa chemise, devant les autres soldats ébahis et rieurs.


Quelques instants après, je lui annonçai la revenue soudaine du froid, avec une importante chute de la température: bien qu'il s'eût remis immédiatement son pull et son manteau, il m'annonça qu'il avait toujours froid : il grelottait.

 Qu'à cela ne tienne ! V
lan !:  Je refis monter la température sur le champ en assurant au soldat qu'elle venait de remonter soudainement , et, tout de suite, il cessa de grelotter.

 Il retrouva le bien-être de la température ambiante. A son éveil, il ne se souvînt point d'avoir vécu le moindre brutal changement de saison.





Le soldat "Grec..." habitait la région de Nice.
Il participa à maints endormissements.   



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dimanche 12 décembre 2010



en un certain café de Codolet

Au cours du printemps 1963, au camp de l'Ardoise...



Essayons de fixer le lieu, le cadre et surtout l'ambiance.
Une des 2-3 fois où je m'y suis rendu, ce fut en Mission.
 Le caporal "Magni...", ne trouvant personne d'autre, nous avait choisis.Nous nous retrouvâmes donc à quatre militaires, avec des manchettes blanches, des casques blancs avec l'inscription PM (1) (et des matraques blanches?) sur une jeep.
Sur ordre du caporal, notre jeep s'arrêta  dans une rue obscure, et à la suite du caporal, nous entrâmes dans une sorte de café. Je n'avais aucune idée du lieu où nous étions.
Nous traversâmes majestueusement la salle jusqu'au comptoir, où la dame du lieu nous offrit des consommations à boire.En regardant, en inspectant la salle du petit café, on comptait, attablés, quelques soldats du camp, quelques civils, quelques jeunes femmes. L'ambiance de ce café était tranquille.L'ordre public n'y était point troublé par les soldats.
Quand nous préparâmes à partir pour continuer notre inspection dans les  villages d'alentours, la dame étala sur le comptoir  quelques paquets de cigarettes qu'elle tînt à nous offrir, sans doute sensible à notre contribution à la paix de son établissement. J'étais jeune et comprenais peu sa générosité. 






  En permission, lors de ma seconde visite au café, j'en découvris peu à peu les particularités.Il y avait des jeunes femmes âgées sans doute de 22 à 29 ans, en tout cas  plus âgées que la moyenne de nos âges de soldats:  20 ans, à quelques exceptions près.Je me souviens d'une réplique complaisante, accommodante et souriante du soldat Robert Camer.. à la plus âgée."c'est dans les vieux pots que l'on fait la meilleure soupe".



Assez ingénu, je me limitai à la consommation de boissons. Je ne sais si c'était dans les projets des soldats qui m'avaient amené:à leur plaisir et au mien, j'endormis ce jour-là au moins deux personnes.
J'endormis, à sa demande, à notre table, une jolie brunette. Cela se passait bien.
 Après quelques exercices, je la fis monter sur la table.
Las! Debout sur la table, elle retint l'attention de tous les  clients et de toutes les jeunes femmes.La salle était devenue silencieuse .Maintenant, tout le monde  n'avait  d'yeux  que pour ce que l'endormie  allait accomplir.
La  marche entière  de ce débit de boissons et de consommations diverses  s'en était arrétée.
La directrice de l'établissement surgit alors  de derrière de son comptoir et clama:
" Elles ne sont pas là pour dormir! Elles sont là pour travailler! "

Déjà en 1963, il fallait travailler plus pour gagner plus.









 Le caporal "Magn..." venait des chasseurs alpins.
 Le soldat Robert Camer... habitait aux environs de Cagnes sur mer.

 Le café se situait dans un village jouxtant le village de Laudun-L'Ardoise.





(1) PM : police militaire, chargée entre autres de veiller à la bonne tenue des soldats en ville (bagarres dans les cafés)



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jeudi 23 décembre 2010



express hypnose

A Ajaccio, dans l'infirmerie de la citadelle, été 1962.

Le caporal chef "Le Fl..."  avait souhaité être endormi.





Il eut le projet d'aller visiter ses parents.
Les transports, à cette époque, étaient peu aisés  entre la Corse et la Bretagne, aussi fut-il convenu qu'il s'y rendrait par la prochaine hypnose. 

Je l'endormis en présence de quelques personnes et il s'introduisit en très peu de temps dans la cuisine de chez ses parents.
On était le soir. Il voyait son père, sa mère. Sa soeur avait acheté une mobylette bleue.
Il était tout près d'eux, il voyait leurs actes, mais eux ne semblaient pas s'apercevoir de sa présence. 



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dimanche 26 décembre 2010


visite chez les grands

Toujours à Ajaccio, dans l'infirmerie de la citadelle, été 1962.

Comme déjà décrit:  
C'était une petite infirmerie, où il y avait peu de malades et pas de maladies graves. Nous passions notre temps à jouer aux cartes et à nous dorer la pilule , allongés au soleil sur le large rempart.

Le soir, nous partions par le truchement des endormis  visiter les grands de ce monde;
bien sûr le Général De Gaulle .

Avec Gilbert Vr., nous visitâmes Kroutchev, qui était en train de lire.


Tous ces gens avaient la même particularité:
ils ne répondaient pas aux questions,  nos questions , que notre endormi "tête de pont" leur posait.
L'endormi était pourtant à 2 pas d'eux dans leur chambre, dans leur bureau (il les voyait, les décrivait, décrivait leur posture et leurs gestes), les grands ne répondaient jamais. 


Nous nous résolûmes alors à aborder le plus Grand des Grands.
Selon son habitude et à son initiative, de son bras valide, Pierre Mail... s'apprêta à prendre des notes sur papier.

Puis vinrent les questions à l'endormi du jour, enfin du soir, plus exactement de la nuit.

-Vois tu Dieu ?
-Oui, je le vois
(moment d'émotion, d'exaltation, dans la salle de l'infirmerie) 

-Ah, comment est il ?
-Il a une grande barbe blanche


S'en suivirent d'autres questions, sur ce que Dieu était en train de faire, dont l'une amena peut-être la réponse suivante "Il nous regarde", mais il faudrait vérifier avec les notes de Pierre Mail. (s'il les a encore...).


Quand l'endormi l'interrogea, Dieu, comme tous les autres Grands, ne répondit pas.





Le soldat Pierre M. soignait à l'infirmerie son bras cassé.
Il prit des notes de plusieurs endormissements.
Je ne me souviens plus avec certitude du prénom, 
mais son nom débutait par "Mai..." .
Il travaillait peut-être dans la maçonnerie.




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jeudi 30 décembre 2010

Le nombre des âmes (métempsychose 1)


 

  A Ajaccio, dans l'infirmerie de la citadelle, été 1962, en soirée..

J'endormis le soldat "Vr...".
Après un rappel sommaire au sujet de la métempsychose (après la mort, les âmes migrent  vers d'autres corps ...),
je lui présentai une hypothèse:  l'âme étant immortelle, il devait y en avoir un nombre fixe.

"Vr..." n'eût aucune peine à nous le fournir. Voici ce nombre:


432 700 000 000 000  âmes.



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jeudi 30 décembre 2010


Prédiction de naissance (métempsychose 2)


A Ajaccio, dans l'infirmerie de la citadelle, été 1962, en soirée.

Nous étions quelques-uns, Pierre Mail. prenait des notes.
Nous continuâmes à converser réincarnation.
.
L'endormi "Vr..." avait perdu sa grand-mère l'année précédente.

-Où est l'âme de ta grand-mère ?
-Dans le corps d'une grive.
-La grive où est-elle ?
-Elle est sur une branche d'arbre au-dessus de la tombe de ma grand-mère

-Lorsque la grive va mourir, où ira l'âme?
-Dans une souris.
-Quand la souris va mourir, où ira l'âme?
-Dans un rat.
-Et quand le rat va mourir, où ira l'âme?
-Dans le corps d'un homme.

Nous nous lançâmes en commun avec l'endormi en une addition approximative  des temps de vie approximatifs de la grive, de la souris et du rat. Chacun des soldats présents avait une idée personnelle des temps de vie d'une souris, d'un rat, d'une grive. Nous nous mîmes d'accord autour de 3 ans environ pour la durée de vie totale des 3 animaux.

Je questionnai le soldat endormi :

- "Vr...", si on additionne les temps de vie de la grive,de la souris et du rat, cela représente quelques années; dans quelques années l'âme de ta grand-mère rejoindra le corps d'un homme: 
un homme naîtra. Sais tu quand ? où ? Et qui ?

Le soldat endormi "Vr.." répondit, en plusieurs fois :
1965, mai, 2ème semaine. Anneville (Manche). Bernard "...ila...".(1)


(1) "Vr..." donna un nom complet.
Alors qu'il était éveillé, questionné si Bernard "...ila...".
 lui évoquait quelqu'un, il répondit qu'il avait un ami qui portait le même nom de famille ("...ila...").



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jeudi 30 décembre 2010


curriculum animae (métempsychose 3)


A Ajaccio, dans l'infirmerie de la citadelle, été 1962, en soirée.


Dans le cadre de la métempsychose, "Vr..." alla explorer le parcours de sa propre âme.
Il était déjà né en 1802,  en décembre, la seconde semaine, le lundi.
Il avait été maréchal-ferrant
Ce maréchal-ferrant était mort à Percianne (?) près de Tours, en 1900, après être tombé d'un arbre.


Percianne ?
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